Dans l’espace public, le corps handicapé semble devenir public à son tour : on le touche, on contrôle ses déplacements et sa simple présence, on augmente enfin sa dépendance pour le forcer à être redevable des rares aménagements obtenus. Cet article propose d’analyser ces corps publics, leur statut d’anomalie dans la ville ainsi que les biopolitiques validistes et eugénistes qui les ciblent, s’accompagnant de discours handiphobes souvent internalisés.